Dans une étude publiée en mars 2013, l’économiste Jacques Sapir a entrepris de calculer
les conséquences économiques et budgétaires, notamment pour la France, d’une fin de l’euro, qualifiant cette hypothèse de « réaliste ». Ses conclusions scientifiques vont à l’inverse des
certitudes teintées de catastrophisme et assénées régulièrement dans les médias par les agents du système. Il expose au contraire les effets très positifs d’une telle
perspective.
Principales conclusions de l’étude :
Scénario retenu par l’auteur : au moment de la dissolution effective de la monnaie unique, chaque pays retrouve sa
monnaie nationale à taux de change unique de 1 pour 1, puis laisse sa monnaie s’apprécier ou se déprécier. Dans le cas de la France 1 euro = 1 franc ; s’en suit une dévaluation
nécessaire de 20% (hypothèse validant celle retenue par le Front National dans le cadre de son projet présidentiel).
Fort impact sur la croissance économique : 4 à 6% par an pendant les quatre premières années
suivant la dévaluation, puis rythme annuel d’environ 2% (performances actuelles sur la base des prévisions 2013 : -0,2%, économie en récession)
Très faible augmentation structurelle de la dette : contrairement à la légende médiatique
mensongère portée par l’UMPS, la fin de l’euro ne se traduirait pas du tout par une explosion de la dette. Etant donné que 85% de la dette française est l’objet de contrats de droits
français, 15% seulement de la dette serait structurellement impactée par une dévaluation ; soit une augmentation de 3,7%, très vite compensée par les gains d’une croissance économique
retrouvée.
L’assainissement des finances publiques : sous l’effet du rebond de la croissance économique, les
calculs de Jacques Sapir établissent un retour à l’équilibre budgétaire dès le début de la quatrième année et une baisse rapide et progressive de l’endettement public qui redescendrait autour
de 55% du PIB au terme de la sixième année (performances actuelles : déficit 2013 : 3,9%, prévisions 2014 : 4,2% ; dette publique : 90%, prévisions 2014 : 94%).
Avantages non soulignés explicitement par l’étude :
La fin de la zone Euro signifie ipso facto :
- la fin des plans de renflouement à répétition (Grèce, Chypre, Espagne, etc. ; demain très probablement la Slovénie)
dont les besoins financiers s’avèrent chaque fois plus importants que prévus,
- la fin de l’hyper-austérité injuste aux conséquences néfastes sur l’économie réelle.
- le retour de notre souveraineté monétaire et budgétaire. Les transferts de souveraineté consentis scandaleusement par
le Parlement dans le cadre de la ratification du pacte budgétaire (ou TSCG) seront annulés pour cause de traité caduc.
Auteur : Joffrey Bollée