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contrôle des hauts salaires de Bercy

onethousand andtwo
Pétition adressée à Bruno Le Maire
Pour un contrôle des hauts salaires de Bercy
Eric Eric
Pour un contrôle des hauts salaires de Bercy
 
 

Saviez-vous qu’au ministère des Finances, à Bercy, les hauts fonctionnaires que l’on surnomme les gardiens du coffre-fort français fixent eux-mêmes leur rémunération ?

Résultat : des salaires et des primes mirobolants, sans contrôle et non imposables !

C’est la situation surréaliste que j’ai découvert dans un article de Jean Nouailhac publié dans Le Point du 2 janvier 2018 (1). Il y raconte comment depuis plus de 20 ans, le ministère qui a pour mission d’édicter et de surveiller la régularité des dépenses de l’État, s’octroie illégalement des avantages démesurés en toute impunité.

En 2010 et 2011, la Cour des comptes avait déjà publié deux rapports révélant la « corruption passive» des hauts fonctionnaires de Bercy. Le ministère des Finances y était même présenté comme « le moins scrupuleux dans l’application des règles des finances publiques ». 70 % des primes que s’attribuaient les dignitaires n’avaient « aucune base légale » et ce pourcentage pouvait monter jusqu’à 100 % dans le service des impôts. Sans compter que la plus grande part de ces primes ne figurait pas dans les déclarations d’impôts.

Un comble pour ces adeptes du matraquage fiscal qui sont à l’évidence beaucoup plus « conciliants » entre eux qu’avec le reste des Français.

Car le pire, c’est que depuis rien n’a changé !

Dans son dernier rapport de décembre 2017, la Cour des comptes épingle à nouveau Bercy. Après avoir épluché les salaires de plus de 750 hauts fonctionnaires du ministère entre 2013 et 2015, les magistrats dénoncent la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières », « de dispositifs de rémunération sans base juridique » et « d’indemnités sans fondement légal ».

Alors n’ayons pas peur des mots, il s’agit bien là de pratiques totalement illégales.

Et tout cela se trame au cœur même du ministère, au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). C’est du vol organisé !

Surtout que ce service, surnommé à juste titre « la pieuvre », représente tout de même 115 000 des 145 000 agents du ministère. C’est lui qui gère l’ensemble des 4 200 perceptions du pays. Et c’est aussi le plus opaque.

On comprend d’ailleurs assez vite ce que ces hauts fonctionnaires préfèrent nous cacher…

… Car c’est là que « 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues », avec « un salaire moyen de 202 000 euros par an ». Comme le fait remarquer J. Nouailhac, s’agissant de moyenne, « on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets ! »

Il faut savoir que Bercy compte « 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France» (O. Babeau, L’horreur politique, 2017). Et qu’on y trouve aussi « des grilles de rémunération plus intéressantes que dans d’autres ministères pour l’encadrement supérieur » avec des salaires compris « entre 15 000 et 17 000 euros net en moyenne par mois pour les directeurs installés de longue date » (T. Bronnec et L. Fargues, Bercy au cœur du pouvoir – 2011).

On a clairement l’impression d’être revenu au « bon vieux temps » des fermiers généraux de l’ancien régime. Quand ils s’en mettaient plein les poches !

Le plus fou dans tout ça c’est qu’en comparaison, avec 10 000 euros brut par mois, les ministres gagnent moins qu’eux. Avec un salaire de 15 000 euros brut mensuel, même le Premier ministre et le président de la République sont moins bien payés.

Mais on les laisse faire. Alors « la pieuvre » s’en donne à cœur joie et la situation continue de s’aggraver.

Ce n’est d’ailleurs pas si étonnant quand on sait qu’il n’y a pas de grille des salaires officielle pour les conseillers ministériels. Du coup, ils en profitent et les salaires des conseillers du gouvernement Philippe ont flambé avec « une augmentation de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016. »

C’est un véritable pillage des deniers publics !

Surtout qu’il faut encore ajouter à leurs salaires les fameuses indemnités « sans fondement légal », la « part non imposable de leur rémunération » et de nombreux avantages en nature pour lesquels personne ne semble avoir d’information précise.

Et ça se passe à tous les niveaux. Même lorsque ces hauts fonctionnaires ne sont plus en poste et préfèrent aller jouer leur carte en politique dans les cabinets ministériels, ils continuent à abuser des fameuses indemnités de sujétions particulières (ISP). Elles « leur permettent parfois de doubler leur rémunération ».

Ces ISP ont « augmenté de 39 % par rapport à 2016, un record, et se montent à 5 484 euros par mois en moyenne, un autre record : s’ajoutant à leur salaire de base, cela leur donne un traitement brut moyen de 12 000 euros par mois ».

En plus, je ne vous parle ici que de la partie visible de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que nous sommes loin de tout savoir.

Comme il est dit dans l’article, voilà comment les finances de la France sont contrôlées par « des super privilégiés qui s’attribuent à eux-mêmes les plus beaux salaires de la fonction publique, supérieurs à ceux de tous les ministres et du président lui-même ». 

On a vraiment le sentiment que ces gens vivent dans un autre monde, à de folles altitudes où tout est permis, même le pire.

En laissant faire, les politiciens français encouragent ce monstre administratif à s’arroger illégalement des droits invraisemblables aux frais de la collectivité. C’est un racket indigne, orchestré par des hauts fonctionnaires et des ministres qui n’ont même pas commencé à préparer ne serait-ce que le début d’une réduction significative des dépenses publiques du mammouth hexagonal.

Parce qu’on ne peut pas dire qu’avec une dette nationale de 2 218 milliards d’euros – qui continue de s’alourdir – ces « hauts fonctionnaires de classe exceptionnelle » brillent réellement par leur capacité à gérer correctement les finances publiques.

Ce qui me scandalise le plus, c’est que ces abus indécents, connus de tous, soient tolérés depuis tant d’années. La Cour des comptes les dénonce mais quelles sanctions sont encourues par les contrevenants ? Aucune ! Qui les contrôle ? Personne !

Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croit tout permis. Ils se pensent au-dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire. Pendant ce temps ils profitent impunément de l’argent extorqué au contribuable, dont les impôts ne cessent d’augmenter.

Très franchement, je pense qu’un bon coup de balai s’impose à Bercy !

Alors, si vous pensez comme moi, signez la pétition adressée au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et au ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Il faut mettre un terme à ces pratiques illégales et exiger un contrôle efficace pour limiter les salaires et primes des hauts fonctionnaires de Bercy.

N’hésitez pas également à partager et à diffuser ces informations autour de vous. Nous devons alerter un maximum de personnes sur les manigances de ces hauts fonctionnaires.

Eric

(1) Nouailhac – Bercy : petits secrets et gros salaires ; Le Point 02/01/2018

 
28 mars 2018
PÉTITION ADRESSÉE À
 
ministre de l'Economie, Bruno Le Maire
ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin

Dans son dernier rapport de décembre 2017, la Cour des comptes révèle pour la troisième fois, des pratiques illégales et indécentes au sein du ministère des Finances de Bercy.

Les magistrats dénoncent notamment la « persistance de pratiques indemnitaires irrégulières », « de dispositifs de rémunération sans base juridique » et « d’indemnités sans fondement légal ».

En 2016 les salaires des conseillers du gouvernement Philippe ont encore augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016. Profitant de l’absence de grilles de salaires officielles, ces hauts fonctionnaires abusent également des indemnités de sujétions particulières (ISP).  Elles ont ainsi « augmenté de 39 % par rapport à 2016 » et se montent désormais « à 5 484 euros par mois en moyenne ». Des records jamais atteints.

Ce pillage des deniers publics par des fonctionnaires d’Etat est inacceptable !

C’est pourquoi, je vous demande de mettre un terme à ces pratiques illégales et de limiter sans attendre les salaires et les primes des hauts fonctionnaires de Bercy, en instaurant un contrôle efficace et une grille des salaires officielle au sein du ministère des Finances.

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