"Vous êtes le cheval de Troie de l'islamisme"
"Vous êtes le cheval de Troie de l'islamisme", lance un prof de Sciences Po Aix à une élève
MIS À JOUR : 02-10-2014 19:03
RELIGION – Un professeur d’histoire a créé mardi la polémique en accusant, en plein cours, une étudiante voilée d’être "un cheval de Troie de l’islamisme".
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<a data-cke-saved-href="mailto:?subject=" href="mailto:?subject=" vous="" êtes="" le="" cheval="" de="" troie="" l'islamisme",="" lance="" un="" prof="" sciences="" po="" aix="" à="" une="" élève="" voilée="" –="" metronews&body="http://www.metronews.fr/marseille/vous-etes-le-cheval-de-troie-de-l-islamisme-lance-un-prof-de-sciences-po-aix-a-une-eleve-voilee/mnjb!vwISBGryXN5sA/"" style="color: rgb(0, 101, 172); text-decoration: none;">La polémique fait rage au sein de Sciences-Po Aix. Mardi matin, un professeur d’histoire, visiblement gêné par le voile porté par l’une de ses étudiantes, n’a pas hésité à la prendre à partie. Selon plusieurs témoignages, il l’aurait accusée, en plein cours sur la laïcité, d’être "un cheval de Troie de l’islamisme".
Une remarque qui a choqué de nombreux élèves présents. Ils ont aussitôt décidé de quitter l’amphithéâtre en signe de désapprobation. Une démarche soutenue par la direction de Sciences Po Aix. Hormis dans les écoles, collèges et lycées publics, "la loi n’a jamais interdit le port de la coiffure dans l’enseignement supérieur", souligne le directeur, Christian Duval.
"Elle me fait pitié"
"Porter ce voile, c’est aussi ma liberté. Je suis juste là pour faire mes études, je préférerais qu’on me voit juste comme une bonne élève", souligne l'intéressée. De son côté, l'enseignant refuse de corriger ses propos. "Je ne l'ai pas agressée, j'ai simplement fait remarquer à cette étudiante qu'elle gênait ses camarades en amphi (…) Elle est totalement manipulée. Elle me fait pitié", déclare-t-il à France 3 Provence-Alpes.
Une situation délicate à gérer pour l’institution. Vendredi, un conseil académique composé de professeurs et de la direction tentera de tirer les enseignements de cette polémique. En attendant, Christian Duval affirme que "la France traverse un moment sensible en étant engagé dans une guerre contre le terrorisme islamiste et que des propos accusateurs, visant un groupe ou des individus, ne peuvent être tolérés dans son enceinte".